Saturday 27 June 2015

Certains ne comprennent pas la différence entre preuve historique et preuve scientifique

Répliques Assorties : 1) Deux arguments à propos l'évolutionnisme, entre moi et Motorsport Gigantoraptor, 2) Créationnisme Raciste? Non. Crédible autrement? Voyons!, New blog on the kid : 3) Certains ne comprennent pas la différence entre preuve historique et preuve scientifique

Il y a un débat sur mon blog francophone de débats, où ça me semble être arrivé à mon adversaire:

Répliques assorties : Créationnisme Raciste? Non. Crédible autrement? Voyons!

À vous de juger. En lisant ce message. Pour ici, je vais plutôt donner une illustration pas encore abordé dans le débat.

Prenons les décès de Charles XII de Suède et de Jesse James. Les deux ont eu une balle dans la tête. On a scientifiquement prouvé ça pour Charles XII, on pourra facilement (ou on a déjà?) prouver (-é?) ça pour Jesse James.

On a trouvé une balle faite par un bouton d'uniforme suédoise qui avait des restes de sang, dont le profile tant que lisible coincidait avec celui de Charles XII - ce qui peut confirmer qu'il fut tué par un suédois, d'autres contestent cette hypothèse aussi avec des arguments scientifiques, ballistiques, du terrain etc. à l'appui.

Mais cette examination ne peut pas prouver les circonstances historiques connues sur Charles XII et sa mort, et n'ont donc même pas tranché définitivement pour ou contre la rumeur d'un meurtre commis par un suédois, donc un sujet.

Surtout, ces examinations scientifiques n'ont rien à dire en elles-mêmes sur les circonstances historiques autour de la bataille de Fredrikshald.

Nous savons que Charles XII venait de perdre la Baltique aux Russes et qu'il se tournait vers une reprise de la guerre avec Danemark-Norvège (les deux pouvoirs l'ayant attaqué quand il était tout juste venu au pouvoir, mineur par rapport à l'âge de 25 normalement requis pour être roi), et dans ce contexte il se trouvait à Fredrikshald. Mais nous savons ça grâce aux récits. Aucune examination scientifique pourrait en soi reconstituer ce contexte. Il peut tout juste confirmer ou invalider des questions de détail - et la plupart de ces questions ne sont ni confirmés, ni invalidés par la science, mais reconnus comme connues à cause des récits.

De même, supposons une examination forensique faite sur le crane de Jesse James. Supposons qu'il confirme qu'il ait été tué par un balle du derrière. Ceci est tout ce que peut confirmer l'examination scientifique.

Qu'il avait des enfants, ça ne se voit pas sur le pelvis d'un homme comme pour celui d'une femme.

Qu'il avait fait un vol sur le Danville Train, nous le connaissons également des récits.

Qu'il s'appelait Mr Howard pour se cacher, et qu'il était recherché, et que son tueur ait reçu une récompense, la science reste muette, nous le savons par le récit. Et ainsi de suite.

Pour connaître le passé, il vaut mieux se fier aux preuves historiques comme récits (idéalement confirmés par d'autres) et pas attendre une preuve de la science.

Or, il semble que certains imaginent que chaque détail que les historiens nous donnent sur le passé est confirmé par la science. Quand à certains chambres de gaz, et quand à certains dispersions de cendres après incinération, ça semble certainement pas être tout à fait le cas, certains ont risqué la prison (et y sont, comme Vincent Reynouard, pour avoir osé affirmer que la science prouve le contraire). Le moindre qu'on puisse dire est que les principes épistémologiques de certains (je ne crois pas qu'Arthur Dent soit dans le moindre un révisionniste) sont à géométrie variable. Les récits leur suffisent en absense de preuves confirmants et même en présence de certains preuves au moins incomplètes invalidant au moins en partie - pour la Schoah. Pour le Déluge les récits leur suffisent pas - et je n'étais pas encore venu aux preuves confirmantes celui-ci.

Hans Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
St Crescent, disciple de St Paul
et St Jean de Moûtier
27-VI-2015

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