J'avais une conversation qui commençait à me déplaire

Vous savez, je suis écrivain et Chrétien. Je ne suis pas politicien, ni athée.

DONC, si je choisis à critiquer une politique qui se trouve chez les politiciens, mon mobile n'est pas géostratégique, ou assez peu souvent. Et mon droit de le faire ne dépend pas non plus de considérations quelles-conque géostratégiques. Et, voici le clou, des considérations géostratégiques n'ont pas à avoir raison de ma liberté de pensée ou de m'exprimer, y compris publiquement.

Il me semble un peu comme si tel ou tel réseau s'était dit "nous ne pouvons pas permettre qu'il écrive ceci, ni cela, voyons s'il comprendra nos mobiles géostratégiques, autrement il est dément et nous pouvons le traiter de tel". Non. La vérité est bonne à dire, même l'erreur tant qu'elle reste honnête et n'est pas hérétique est bonne à dire avant d'être éventuellement réfutée. Limiter la liberté d'expression pour des mobiles géostratégiques est le genre de fourberie que commettaient les communistes dans la Soviétique, et que peut-être recommettent certains fonctionnaires en Russie aussi.

Si Dieu n'existait pas, peut-être l'état aurait raison à baser sa politique uniquement sur des solidarités ou autres considérations de nature géostratégique. Et peut-être il aurait raison de limiter la liberté d'expression, non pas pour des causes de vérité ou d'honnêteté uniquement, mais pour des raisons d'état quelles-conque. Mais Dieu existe, il jugera les états comme les hommes, les institutions comme les familles, et donc l'état n'a pas raison d'agir de cette manière.

Et à plus forte raison des réseaux privés qui ne sont pas d'états, mais qui agissent parfois comme des états dans l'état.

Hans Georg Lundahl
Paris
Dimanche (dernier en Octobre)
Fête du Christ-Roi
25-X-2015