Friday 11 August 2017

.... Dialogue imaginé sur mon discours de carbone 14


J'ai un autre blog avec des dialogues réels en français et d'autres choses en réponses à d'autres, voici un dialogue imaginaire avec des lecteurs./HGL

... À moins de supposer que d'autres méthodes nous permettent de mesurer d'autres périodes encore plus longues, genre des millions d'années, il n'y a pas de raison réelle de supposer que carbone 14 nous permette de mesurer jusqu'il y a 40 000 ans. En âge réelle, bien entendu. La date carbonique 40 000 ans avant le présent peut très bien se référer à une date réelle d'il y a 5000 ans.

À savoir le Déluge, survenu en 2957 avant Jésus-Christ, 4974 avant le présent ...

(Interposition d'un lecteur doué pour les maths:)

"Mais ça c'est une erreur d'un facteur de 8! C'est une erreur assez importante, quand même!"


Cher lecteur, juste d'un facteur de 8? C'est modeste par rapport à une autre erreur à la base. On suppose que le taux atmosphérique était à l'origine environs 100 % du taux actuel. Bon, le taux de carbone 14 dans l'atmosphère, relatif au taux beaucoup plus grand de carbone 12. Les pourcentages sont du taux relatif actuel, pas en relation direct avec carbone 12 (car le taux est de moins d'un % d'un % d'un % actuellement). S'il était réellement de 2 %, c'est une erreur d'un facteur de ... voulez-vous m'aider?

(Même lecteur):

"Un facteur de 50! Pourquoi pas le même facteur?"


Ah, excellente question! En fait, il s'agit d'ajouter 38 000 ans en années postiches. On enlève pour le taux d'origine la moitié, et avec ces 50 % juste on a 5730 ans de plus. On enlève la moitié de ça, restent 25 % à la deuxième dimidiation, ce sont 11 mille 460 ans ajoutés. Troisième dimidiation, on est à 17 mille 190 ans de plus pour 12,5 % (ici on a un facteur de 8, mais les années se décalent de 4,456 uniquement). On dimidie le taux encore une fois, à 6,25 % le facteur erroné est de 16 fois dans la supposition, les années ajoutées sont 22 mille 920, on est à 27 mille 894 avant le présent au lieu des réelles années 4974.

Si le taux est de 6,25 %, on se trompe donc de 16 fois en le supposant 100 %, et la mesure d'âge calculée à partir de ça est de 5,6 fois.

Prochaine dimidiation, un taux de 3,125 %, l'erreur sur le taux d'origine est d'un facteur de 32, l'erreur sur l'âge sur un très modeste ...

"... facteur de 6,76!"


... facteur de 6,8. Et la prochaine dimidiation, un facteur de 64 pour le taux d'origine; à savoir 1,5625 %. Et l'erreur sur l'âge est de presque 8.

"Bon, l'erreur dans l'âge est alors modeste pour ce même âge par rapport à l'erreur d'origine, mais alors celui-ci est encore plus important!"


Oui.

"Vous n'allez pas me dire qu'ils sont capables de se tromper d'un facteur de 64!"


Si.

"Mais ils ont leurs mesures!"


Oui, sur le taux restant, un peu plus que 0,79 %. Ce qui ne précise pas combien du décalage est dû à un faible taux d'origine, et combien à la décomposition radioactive du taux d'origine.

"Donc, un échantillon de 50 % restants pouvait être d'hier et avoir un faible taux d'origine?"


En certains cas, genre mollusques, oui, en général, non.

"Ah, alors le taux d'origine doit être de 100 % - normalement."


Pour un taux restant de 80 %, oui. C'est il y a moins de 2000 ans, c'est bien datable. Pour un taux restant de 50 % (hormis les cas spéciaux, genre mollusques) plutôt non. Genre, réellement il y a 5730 ans, c'est avant le Déluge. Ça se daterait quasi à 40 mille ou 50 mille ou 60 mille ans avant le présent. Si ça date carboniquement à 5730 ans avant nous, la date réelle est probablement de 4 mille ans et quelque avant nous, des siècles entre Babel et Abraham. Et le taux d'origine d'un peu plus que 80 % du taux actuel.

(Autre lecteur:)

"Mais alors vous présumez que le taux atmosphérique soit monté régulièrement, qu'il n'y a pas eu d'importantes hausses ou rechutes?"


En effet, même à part l'optimum, il y a des raisons pourquoi une seule montée semble plus logique que plusieurs, à part vacillations mineurs.

"Lesquelles?"


L'atmosphère en elle-même est un échantillon. Son taux baisse par décomposition radioactive, normalement constante, parfois peut-être hâtée par radioactivité accrue. Son taux monte par la production du nouveau carbone, proportionnelle à l'atmosphère qui est exposée aux rayons cosmiques, et à leur intensité.

"Mais s'ils étaient très intenses?"


S'ils étaient trop intenses, on mourrait. On peut bien supposer qu'à un moment ou même une période donnée, même prolongée, ils étaient vingt fois plus intenses qu'avec notre taux constant (ou à peu près) depuis 2000 ans et davantage.

"Mais pourquoi? Vingt fois plus de radiation paraît pas très sain ..."


Vingt fois plus de radiation cosmique n'est que deux fois la radiation totale par terre, car le taux moyen de la radiation totale sur la Terre est dix fois plus grand que le taux de radiation cosmique à une hauteur moyenne.

"Et vous supposez que la production du nouveau carbone est linéairement proportionnelle à l'intensité de la radiation?"


Je le suppose en effet. Elle pourrait à priori être proportionnelle au carrée ou à la racine de la radiation, il y a des rapports qui le sont ... reste à vérifier, mais je ne vois pas pourquoi, j'ai supposé comme théorie de départ que non.

(Premier lecteur, mal à l'aise:)

"Je vois que rien peut vous convaincre que vous avez tort!"


Plutôt qu'il n'y a ce qui soit apte à le faire dans cette question.

(à suivre?)

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