Monday 19 March 2018

Je parlais sur l'avortement, il y a deux semaines


Avec un homme et une femme, celle-ci assez jeune et celui-là un peu plus vieux.

Les dames d'abord.

"Si on interdit l'avortement, il faut interdire tout ce qui est sexe et qui ne fait pas d'enfants aussi"

D'abord, non, pas exactement.

Ensuite, pas mal de ça devrait être interdit aussi, notamment l'homosexualité et les capotes (sans de parler du fait que la pilule devait être interdite comme une forme d'avortement, parce qu'en certains cas elle a aussi un effet abortif).

La Suède, en 2003, a annoncé : le public ne peut plus assurer les retraites, il faudra s'assurer en contractant avec assurances-retraites privées.

La cause étant bien entendu la dénatalité. Trop peu de jeunes par rapport aux vieux = trop peu de monnaie payé aux systèmes de retraite par rapport à ce qu'en sort. Trop peu de choses et de services produits par rapport aux besoins.

Non, une dénatalité n'est pas une fatalité, mais une catastrophe à éviter et qui se laisse éviter.

Par contre, ce qu'on peut considérer comme "les préliminaires" n'a pas besoin d'être interdit, puisque, c'est sinon toujours au moins souvent une préliminaire au sexe fertile.

Ensuite l'homme. Je ne le cite pas verbatim, je n'ose pas me confier à ma mémoire suffisamment pour ne pas déformer une petite nuance, mais son histoire était celle-ci : il avait été éducateur, il avait eu une fille de quatorze parmi la clientèle, elle venait d'être violée par un agresseur dans la rue, qui n'avait pas été pris (supposé-je), et qu'elle ne pouvait pas contacter. Il lui avait dit - l'éducateur donc - "tu peux accoucher sous X ou avorter, et je te soutiens et respecte dans les deux cas".

Là, je considère qu'il l'a poussé à un meurtre.

L'avortement est un meurtre, le fait qu'elle avait été violée, cette fille, n'a pas changé la nature de l'acte abortif. Elle a pu avoir une responsabilité moindre, étant sous le choc, dans ce cas, il a une responsabilité alourdi.

  • 1) Parce qu'il a considéré l'avortement comme une option.
  • 2) Parce qu'il a présenté comme seule autre option le fait d'accoucher sous X.


L'avortement étant un meurtre, il n'est pas une option. Tout d'abord ça.

Ensuite, être enceinte et savoir qu'on va accoucher sous X, c'est quelque part d'être une mère porteuse.

Une société qui ne permet pas - et ça de manière régulière! - qu'une fille de 14 enceinte puisse épouser le père de l'enfant, qui pose l'accouchement sous X comme l'acte la plus pro-vie possible pour elle, c'est une société qui lui donne le choix entre deux rôles, mère porteuse ou meurtrière.

Vu comme on est, même parmi les conservateurs qui prétendent être contre l'avortement, contre les arrangements d'être mère porteuse pour un couple qui paie, on devait être moins fiers de poser une fonction comme presque mère porteuse comme principale alternative à celle de meurtrière ou collabo avec les vrais meurtriers.

En Suède, à ma conversion catholique, j'ai connu deux paroisses, dont celle en Lund connaissait un couple d'académiciens. Leur fille de treize était enceinte, et, vu qu'il était pas question en Suède pour une fille de 13 d'épouser qui que ce soit, on a des "lois" différents du temps quand la sainte Brigitte avait épousé Ulf Gudmarsson quand elle avait 13, ce couple a aidé leur fille à garder l'enfant.

Elle a été mère célibataire, faute de mieux, faute de pouvoir épouser le père, mais, c'était au moins mille fois mieux que, pas seulement avorter, mais aussi accoucher sous X (qui d'ailleurs n'est pas la modalité qu'on a en Suède pour une accoucheuse dont l'enfant sera adopté).

Non, je ne considère pas que des cas comme ça justifient la légalité de l'avortement. J'ai récemment lu des choses sur les pratiques médicales de la Juiverie, et, je comprends après ça très bien pourquoi un pape a décidé que des médecins Juifs ne peuvent pas pratiquer sur des patients Chrétiens : ils ont une éthique médicale fourvoyée. Bien entendu, selon ce que j'ai lu sur leur pratique, je ne le dit pas pour trouver des fautes avec les Juifs.

À partir de Constantin, l'avortement a été illégal en Empire Romain, Est comme Ouest. L'avortement devrait redevenir illégal, et les jeunes mariages devraient redevenir légaux.

Et l'état actuel juridique est un rêve ou un eldorado pour les "pédophiles" : pas pour des hypothétiques sociétés secrètes qui abusent des bébé en rituel sataniques, mais simplement pour les hébéphiles abusifs qui, ayant joué d'une Lolita ne veulent plus assumer cette Lolita comme femme : parce que leurs collègues ricaneraient ou parce qu'ils aiment avoir une garçonnière de temps en temps dorée par la présence d'une Lolita. Il y a des gens qui disent qu'un certain juge américain était autrefois de ce type, et personne n'a prétendu qu'il était sataniste.

Les gens qui ont ce goût là d'une bonne vie, ça leur arrange que l'abusée ne puisse pas exiger le mariage, parce qu'il ne sera pas légal pour la victime, et ça leur arrange aussi que l'avortement puisse être une solution pour leur victime - ou accoucher sous X. Dans les deux cas, aucune preuve qu'ils ont failli à leurs éventuels devoirs comme professeurs, éducateurs ou autres, sans rien dire des devoirs selon une certaine moralité des "adultes" de ne pas abuser des "enfants" (qui ne le sont pas vraiment, d'ailleurs).

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Jour ou mémoire de
Saint Joseph
19.III.2018

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